Londres : les habitudes d'après-work à la pintes changent

Résumé Rapide

La culture de l'après-work dans le quartier financier de Londres évolue en raison des horaires de travail hybrides et des changements de préférences générationnelles. Leadenhall Market reste un centre névralgique pour la vie sociale, mais les schémas de fréquentation ont considérablement changé.

Les données récentes mettent en évidence une baisse de la consommation d'alcool chez les jeunes. 26 % des résidents britanniques âgés de 16 à 24 ans ont déclaré ne pas avoir bu au cours de l'année dernière, selon le National Health Service. De plus, la personne moyenne au Royaume-Uni consomme désormais un peu plus de 10 verres par semaine, une diminution de près de 30 % par rapport aux sommets précédents. Par conséquent, l'activité sociale s'est déplacée des vendredis soir vers les réunions en milieu de semaine, notamment du mardi au jeudi, les employés travaillant depuis chez eux le vendredi.

Les jeunes travailleurs privilégient des activités comme le padel et le football, les considérant comme de meilleures voies de connexion que les séances traditionnelles au pub. Malgré ces changements, les barmen locaux rapportent que les dépenses dans la région restent robustes, suggérant une transformation de la vie nocturne plutôt que sa disparition.

Leadenhall Market : Un Hub Historique

Leadenhall Market continue de servir de point de rassemblement principal pour l'élite financière de Londres. Situé dans la City of London, ce marché couvert historique a longtemps été la destination de prédilection pour les banquiers, les courtiers d'assurance et les conseillers financiers en quête de pints après le travail.

Le lieu est visuellement distinctif, avec ses pavés, ses colonnes rouges et ses plafonds voûtés. Il revêt également une importance culturelle, ayant servi d'extérieur pour le Chaudron Baveur dans Harry Potter à l'école des sorciers. Malgré le froid intense de fin novembre, les visiteurs se pressent dans les ruelles du marché.

Les observations montrent que le marché reste animé juste avant l'heure du happy hour. Les travailleurs vêtus de manteaux sombres se pressent aux barrières à l'extérieur des pubs. Un recruteur de 26 ans dans les services financiers a noté la résilience de la foule, déclarant : "On s'y habitue", faisant référence à l'effet réchauffant d'un "manteau de bière".

📉 Baisse de la Consommation d'Alcool

Les statistiques nationales suggèrent une tendance plus large à la réduction de la consommation d'alcool à travers le Royaume-Uni. Le National Health Service a rapporté en 2022 que 26 % des personnes âgées de 16 à 24 ans n'avaient pas consommé de boisson alcoolisée au cours de l'année précédente.

Ce changement démographique est soutenu par les données de l'IWSR, un groupe de recherche. En décembre, l'IWSR a déclaré que les Britanniques boivent moins que jamais. La consommation moyenne se situe à un peu plus de 10 verres par semaine, marquant une baisse de près de 30 % par rapport aux sommets historiques.

Ces chiffres ont suscité des inquiétudes quant à l'avenir de la vie nocturne. En réponse aux craintes d'une gueule de bois post-pandémique et du désintérêt de la Gen Z pour l'alcool, le maire de Londres a formé un groupe de travail pour aider à "protéger, retenir et développer la vie nocturne" dans la capitale.

L'Ascension du 'Padel plutôt que des Pints'

Bien que les pubs physiques soient bondés, les habitudes sociales des jeunes travailleurs changent. Les employés de la Gen Z s'éloignent d'une culture définie uniquement par la boisson, préférant un mélange de sports et de vie sociale.

À l'extérieur de The Swan, un groupe de jeunes hommes célébrant un anniversaire a discuté de leurs préférences. Joy, un travailleur de 24 ans dans l'assurance, a expliqué la différence générationnelle. "Les générations précédentes, ce serait juste ça, juste boire", a-t-il dit. "Mais nous faisons beaucoup plus de choses également, comme du sport. Nous jouons au football ou au padel."

Plusieurs facteurs alimentent ce changement. Joy et son collègue Michael, également âgés de 24 ans, ont cité le coût élevé de la boisson, exacerbé par l'inflation post-pandémique, et le désir d'un mode de vie plus sain. Michael a souligné l'importance de la connexion, notant que le sport "vous aide à boire moins que les générations précédentes".

Cependant, cela ne signifie pas que l'alcool est totalement banni. Le groupe assiste toujours aux célébrations et va boire des pints après l'entraînement de volley-ball, mais leur approche est nettement plus modérée que celle de leurs collègues plus âgés.

🔄 La 'Jeudification' de la Culture du Travail

Le changement opérationnel le plus significatif dans la vie nocturne de la City est le décalage horaire. Le traditionnel "grosse soirée" du vendredi a été remplacée par une affluence en milieu de semaine, un phénomène décrit comme la "jeudification" de l'après-work.

Ce changement est directement lié à l'adoption généralisée du travail hybride. Alex, un travailleur dans le logiciel, a observé que "Le vendredi, la plupart des gens ne travaillent pas dans la City". Par conséquent, alors que les vendredis sont calmes, "les pubs sont toujours bondés le jeudi soir".

Les employés de longue date à Leadenhall Market confirment cette tendance. Caroline, barmaid avec 13 ans d'expérience sur le marché, a noté que la région s'est bien remise de la pandémie, déclarant : "La City of London est un peu différente des autres sites. Les gens dépensent de l'argent dans cette zone."

Paolo, un barman avec sept ans d'ancienneté, a décrit l'horaire actuel comme "une culture plus du mardi au jeudi", un contraste frappant avec les "jours de gloire" de cinq soirées consécutives de travailleurs de la City buvant. Malgré le changement d'habitudes et d'horaires, les foules à Leadenhall Market restent importantes, suggérant que même si la culture se transforme, la vie sociale de la City ne disparaît pas.