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Points Clés

  • La carte de Mercator a été élaborée par Gerardus Mercator en 1569.
  • Viviane Ogou i Corbi est députée du parti Sumar.
  • Francisco Javier González Matesanz est cartographe.
  • Le débat porte sur le fait de savoir si la carte perpétue une vision déformée et eurocentriste du monde.

Résumé Rapide

Un débat a refait surface concernant l'utilisation continue de la projection cartographique de Mercator, créée à l'origine par Gerardus Mercator en 1569. La discussion tourne autour de la question de savoir si cette norme cartographique perpétue une vision déformée et eurocentriste du monde ou si elle conserve sa validité dans des contextes spécifiques.

Viviane Ogou i Corbi, députée du parti politique Sumar, soutient que la carte déforme les vraies proportions des continents et favorise une vision biaisée du monde. À l'inverse, le cartographe Francisco Javier González Matesanz affirme que l'utilisation et la validité de la carte sont justifiées dans certains contextes.

Le cœur de l'argument réside dans l'équilibre entre la fidélité cartographique aux proportions du monde réel et l'utilité pratique de la projection de Mercator pour des applications spécifiques. Cette discussion en cours met en lumière l'intersection de la géographie, de la culture et de la politique dans la manière dont le monde est visualisé.

Le Nœud de la Controverse

La question centrale qui se pose aux cartographes et aux décideurs est de savoir si la carte de Mercator devrait être retirée en raison de ses distorsions inhérentes. Créée au XVIe siècle, la projection a été conçue pour la navigation maritime, privilégiant la direction et la forme par rapport à la taille exacte.

Cependant, les critiques soutiennent que ce choix de conception a des impacts culturels durables. La carte exagère considérablement la taille des masses terrestres dans l'hémisphère nord, en particulier l'Europe et l'Amérique du Nord, tout en réduisant la taille des régions proches de l'équateur, telles que l'Afrique et l'Amérique du Sud.

Cette distorsion conduit à une vision du monde où les nations développées apparaissent disproportionnément grandes par rapport aux nations en développement, ce que beaucoup considèrent comme perpétuant un biais eurocentriste dans l'éducation et la perception mondiale.

Arguments pour la Modernisation

À l'avant-garde de l'appel au changement se trouve Viviane Ogou i Corbi, députée représentant le parti Sumar. Elle soutient que le fait de continuer à utiliser la projection de Mercator dans les écoles et les capacités officielles perpétue une vision déformée du monde.

Sa position repose sur l'inégalité visuelle que la carte crée. En faisant apparaître le global Nord beaucoup plus grand qu'il ne l'est, la carte renforcerait les déséquilibres de pouvoir historiques. L'argument suggère qu'une carte devrait privilégier la fidélité aux proportions du monde réel pour assurer une compréhension précise de la géographie mondiale.

Les partisans du remplacement de la carte soutiennent que la cartographie moderne offre des alternatives qui fournissent une représentation plus précise des tailles des masses terrestres, comme la projection de Gall-Peters, qui corrige les distorsions de surface inhérentes à la conception de Mercator.

Défense de l'Utilité Traditionnelle

Malgré les critiques, la projection de Mercator conserve de solides défenseurs au sein de la communauté cartographique. Francisco Javier González Matesanz soutient que l'utilité de la carte n'a pas été entièrement supplantée par les alternatives modernes.

La défense repose sur la fonctionnalité spécifique de la carte. Bien qu'elle échoue comme outil pour comparer la taille des continents, elle reste très efficace pour comprendre les lignes de route (loxodromies) — des lignes de cap constant — qui sont cruciales pour la navigation maritime.

González Matesanz suggère qu'au lieu d'une interdiction complète, la carte devrait être comprise dans son contexte approprié. Sa validité est justifiée dans des scénarios spécifiques, notamment ceux impliquant la navigation et des applications techniques particulières où la préservation des angles est plus importante que la préservation des surfaces.

Conclusion

Le débat sur la carte de Mercator met en lumière une tension plus large entre la tradition historique et les exigences modernes d'équité et de précision. À mesure que le monde devient plus interconnecté, les symboles utilisés pour le représenter sont soumis à un examen plus minutieux.

Alors que Viviane Ogou i Corbi pousse pour un passage à des cartes qui reflètent les vraies proportions pour combattre l'eurocentrisme, Francisco Javier González Matesanz nous rappelle que l'utilité dicte souvent la forme en cartographie. En fin de compte, la résolution ne sera peut-être pas un choix binaire, mais une question d'éducation des utilisateurs sur les limitations et les utilisations spécifiques des différentes projections cartographiques.