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Points Clés

  • Le gouvernement a enregistré un déficit primaire de 20,2 milliards de R$ en novembre.
  • Les recettes nettes ont baissé de 4,8 % en termes réels pour atteindre 166,9 milliards de R$ en novembre.
  • Les dépenses totales ont augmenté de 4,0 % pour atteindre 187,1 milliards de R$ en novembre.
  • Le déficit primaire cumulé pour l'année jusqu'en novembre s'élève à 83,8 milliards de R$.
  • Le cadre budgétaire autorise un déficit allant jusqu'à 75,8 milliards de R$ avant que l'objectif ne soit officiellement manqué.

Résumé Rapide

Les comptes gouvernementaux ont enregistré un déficit primaire de 20,2 milliards de R$ en novembre, selon les données publiées par le Trésor national. Ce résultat marque une détérioration par rapport au même mois de l'année précédente, qui affichait un solde négatif de 4,5 milliards de R$.

Le solde négatif est le résultat de deux facteurs convergents : une baisse des recettes et une augmentation des dépenses publiques. Les recettes nettes ont baissé de 4,8 % en termes réels, tandis que les dépenses totales ont augmenté de 4,0 %.

Lorsqu'on analyse les données cumulées pour l'année, le déficit s'élargit considérablement. De janvier à novembre, le gouvernement a enregistré un déficit primaire de 83,8 milliards de R$. Ce chiffre est supérieur au déficit de 67,0 milliards de R$ enregistré sur la même période l'année précédente.

Performance de Novembre : Recettes et Dépenses

Les données budgétaires de novembre mettent en lumière un scénario difficile pour les finances publiques. Le Ministério da Fazenda (Ministère des Finances) a publié les chiffres montrant un déficit primaire, qui correspond à une situation où les recettes gouvernementales provenant des impôts sont inférieures aux dépenses, hors intérêts sur la dette publique.

Côté recettes, le gouvernement a fait face à des vents contraires importants. Les recettes nettes (après les transferts aux États et municipalités) ont atteint 166,9 milliards de R$ en novembre. Cela représente une diminution réelle de 4,8 % par rapport à novembre de l'année précédente.

Inversement, les dépenses gouvernementales ont continué d'augmenter. Les dépenses totales en novembre se sont élevées à 187,1 milliards de R$, marquant une augmentation réelle de 4,0 % d'une année sur l'autre. Le creusement de l'écart entre les recettes et les dépenses a été le principal moteur du déficit de 20,2 milliards de R$ pour le mois.

Accumulation Cumulée depuis le Début de l'Année

En regardant le tableau plus large, la situation budgétaire pour les onze premiers mois de l'année montre une tendance similaire de déficits croissants. Le déficit primaire cumulé s'est élevé à 83,8 milliards de R$ jusqu'en novembre.

Ce résultat négatif découle du fait que les dépenses ont dépassé les recettes au cours de l'année. Plus précisément :

  • Recettes nettes : Totalisées à 2,08 billions de R$, représentant une augmentation réelle de 2,9 %.
  • Dépenses totales : Atteignant 2,16 billions de R$, affichant une augmentation réelle de 3,4 %.

En comparant ces chiffres à la même période de l'année précédente, le déficit a augmenté. Le déficit de 83,8 milliards de R$ se compare à un résultat négatif de 67,0 milliards de R$ (ajusté de l'inflation) enregistré sur les onze premiers mois de l'année précédente.

Objectifs et Cadre Budgétaires

Les résultats actuels restent éloignés de l'objectif déclaré du gouvernement d'éliminer le déficit. Cependant, le cadre budgétaire existant fournit des marges spécifiques pour la conformité.

Selon les règles budgétaires, le gouvernement est autorisé à enregistrer un déficit allant jusqu'à 0,25 % du PIB sans enfreindre officiellement l'objectif. Ce montant équivaut à environ 31,3 milliards de R$.

En outre, pour l'atteinte de l'objectif budgétaire, le gouvernement peut exclure d'autres passifs. Plus précisément, jusqu'à 44,5 milliards de R$ en décisions de justice (precatórios) peuvent être exclus du calcul.

Par conséquent, en pratique, le gouvernement peut enregistrer un résultat négatif allant jusqu'à 75,8 milliards de R$ sans manquer officiellement l'objectif budgétaire. Cette flexibilité, bien qu'elle fournisse une marge de manœuvre, a fait l'objet de critiques de la part des analystes qui estiment que de telles exceptions rendent l'atteinte de l'équilibre budgétaire plus difficile.