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Points clés

  • Le « Dezembrite » décrit l'impact émotionnel négatif qui peut survenir à la fin de l'année.
  • Le psychiatre Arthur Cardoso identifie les réseaux sociaux et les objectifs non atteints comme principaux déclencheurs.
  • Les symptômes incluent la perte de contrôle émotionnel, l'insomnie et les pleurs récurrents.
  • L'experte Ana Cristina Tomazeli recommande la respiration consciente et l'établissement de micro-routines.

Résumé rapide

Le terme Dezembrite décrit l'impact émotionnel négatif qui peut survenir à la fin de l'année. Bien que décembre soit souvent associé au renouveau, il peut raviver des émotions douloureuses pour certains. Le psychiatre Arthur Cardoso note que ce sentiment peut empêcher les gens de profiter de leurs réalisations. Le phénomène est souvent déclenché par l'évaluation des objectifs non atteints et la comparaison avec les autres. Un facteur contributif majeur est l'affichage du bonheur obligatoire sur les réseaux sociaux, qui agit comme un déclencheur d'isolement, en particulier pour ceux qui sont en deuil ou connaissent des difficultés financières. Les plateformes numériques ne représentent qu'une fraction de la réalité, mais elles peuvent intensifier les sentiments d'échec. Les célébrations des fêtes, comme Noël, peuvent également accentuer la douleur de ceux qui ont perdu des êtres chers. De plus, les réunions de famille peuvent servir de déclencheurs émotionnels dans les foyers en conflit. Les experts soulignent qu'il est crucial d'identifier les signes de détresse émotionnelle, car l'impact peut parfois s'étendre jusqu'en janvier.

La psychologie du stress de fin d'année

Le Dezembrite est un terme utilisé pour décrire l'impact émotionnel négatif qui peut émerger à la fin de l'année. Selon le psychiatre Arthur Cardoso, bien que décembre soit reconnu pour sa bonne énergie et le renouveau, pour certaines personnes, il ravive des émotions douloureuses telles que l'angoisse, le stress et l'anxiété. Bien que ce ne soit pas une caractéristique collective, ce sentiment peut empêcher les individus de profiter de ce qu'ils ont accompli.

Cardoso explique que lors de l'évaluation des objectifs non atteints, il est courant que les gens se comparent à eux-mêmes et aux autres. Ce comportement est souvent exacerbé par l'environnement numérique. Le psychiatre souligne que le bonheur obligatoire affiché sur les réseaux sociaux agit comme un déclencheur de l'isolement de ceux qui traversent un deuil ou des difficultés financières. Il déclare que le monde numérique ne représente qu'une partie de la réalité, car chaque utilisateur sélectionne ce qu'il souhaite rendre public.

Selon Cardoso, une personne déjà fragile ou qui lutte avec son estime de plus peut subir davantage l'influence de cette caractéristique des réseaux sociaux. Ce comportement a le potentiel d'intensifier les sentiments d'échec et de tristesse lorsqu'on se compare aux vies soigneusement présentées publiées en ligne.

Le deuil et la dynamique familiale 🧑‍🎄

Au-delà des comparaisons, les dates de célébration comme Noël peuvent intensifier la douleur pour ceux qui ont perdu des êtres chers. Pour ces individus, la période peut être marquée par la souffrance émotionnelle. Arthur Cardoso explique que la compréhension des cycles de la vie peut aider à atténuer cet impact, bien qu'il n'élimine pas la tristesse ou la nostalgie. Il déclare : « Parte do ciclo da vida envolve a partida. A morte também faz parte desse process » (Une partie du cycle de la vie implique le départ. La mort fait également partie de ce processus). Le médecin suggère que la valorisation des souvenirs et des expériences partagées peut aider à reformuler la perte, notant que ces personnes restent présentes à travers les histoires et les expériences partagées.

Concernant la dynamique familiale, le psychiatre souligne que les réunions de fin d'année peuvent fonctionner comme des déclencheurs émotionnels, en particulier dans les familles aux relations conflictuelles. Si la coexistence est nécessaire, il indique qu'un respect minimal doit exister. Il conseille de maintenir une attitude pendant la réunion et d'éviter d'aborder des conflits qui devraient être résolus à un autre moment. Cependant, il souligne que cette recommandation varie selon chaque personne, car les comportements et les réactions sont individuels.

Symptômes et signaux d'alerte 🚩

Selon Arthur Cardoso, il est important d'observer tout sentiment qui affecte la santé mentale avec une intensité suffisante pour altérer les activités quotidiennes de base, telles que les soins personnels, le travail et les relations sociales. Au lieu de chercher des points spécifiques, il faut considérer tout inconfort émotionnel ou difficulté à effectuer des activités basales et régulières qui persiste dans le temps. Si ce type de difficulté est identifié, l'orientation est de chercher une évaluation clinique pour aider à identifier si la cause est liée à des facteurs physiques ou émotionnels.

Parmi les signes qui peuvent indiquer une souffrance émotionnelle intensifiée à la fin de l'année, on trouve :

  • Perte de contrôle émotionnel
  • Explosion d'irritation
  • Insomnie constante
  • Pleurs récurrents
  • Impulsions de fuir
  • Pensées d'abandon

Ana Cristina Tomazeli, Maître en Conseil en Clinique de Santé Mentale, explique que les sentiments vécus à la fin de l'année se manifestent dans le corps sous forme d'émotions et de traumatismes. Elle note que la période est marquée par un excès de stimuli, ce qui contribue à l'hyperstimulation du système nerveux central. Elle déclare : « Le chemin, en fait, est de désactiver le système nerveux central de cette activation qu'il subit à cause de tant de stimuli. »

Stratégies d'adaptation et recommandations

Pour faire face à ce scénario, Ana Cristina Tomazeli recommande plusieurs stratégies pour gérer le système nerveux. Elle souligne que le système nerveux central apprend par répétition, donc entraîner le corps à se calmer est essentiel. Les recommandations incluent :

  • Reconnaître que vous ne vous sentez pas bien et nommer vos sentiments
  • Identifier où l'émotion se manifeste dans le corps
  • Créer des pauses avant les réactions
  • Établir des micro-routines avec un début, un milieu et une fin
  • Passer des accords avec soi-même pour reconnaître et respecter les limites
  • Pratiquer la respiration consciente en utilisant le diaphragme
  • Utiliser des objets ou des phrases d'ancrage
  • Compter sur un cercle de soutien (pas nécessairement la famille)
  • Réduire l'isolement social et émotionnel
  • Prêter attention à la consommation de contenu numérique

Concernant le syndrome du Janvier blanc, Arthur Cardoso note que l'impact émotionnel de la fin de l'année ne se termine pas toujours en décembre. Beaucoup de gens gèrent la période mais connaissent une aggravation émotionnelle en janvier. Il recommande un suivi régulier avec des professionnels qui inspirent confiance pour favoriser l'identification des signes de rechute et agir tôt. Il souligne l'importance de valoriser ce que l'on ressent : « Si vous ne vous sentez pas bien, vous n'avez pas trouvé d'explication par des examens ou des évaluations, il faut penser à un impact émotionnel et chercher une évaluation dès que possible. »

"Parte do ciclo da vida envolve a partida. A morte também faz parte desse processo."

— Arthur Cardoso, Psychiatre

"Se não está se sentindo bem, não conseguiu encontrar uma explicação por meio de exames ou avaliações, é necessário pensar em um impacto emocional e procurar o quanto antes uma avaliação."

— Arthur Cardoso, Psychiatre

"O caminho, na verdade, é desativar o sistema nervoso central dessa ativação que ele fica por conta de tantos estímulos."

— Ana Cristina Tomazeli, Expert en santé mentale