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Points Clés

  • Le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa'ar a accusé l'Autorité palestinienne de mentir sur les réformes de la politique de « pay-for-slay ».
  • Le président de l'AP Mahmoud Abbas a déclaré que la « loyauté » aux prisonniers est une « obligation morale ».
  • Sa'ar allègue que les paiements sont déguisés en allocations de retraite et salaires d'officiers de sécurité.

Résumé Rapide

Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa'ar a renouvelé ses accusations contre l'Autorité palestinienne (AP), alléguant que le président Mahmoud Abbas dissimule la poursuite de la politique de « pay-for-slay ».

La controverse fait suite à des récentes déclarations du président Abbas, dans lesquelles il a affirmé que la « loyauté » aux prisonniers constituait une « obligation morale » pour le leadership palestinien.

Sa'ar conteste les affirmations de l'AP concernant la réforme, arguant que les décaissements financiers aux prisonniers sont rebrandis pour paraître légitimes. Plus précisément, Sa'ar allègue que ces paiements sont déguisés en allocations de retraite et salaires d'officiers de sécurité.

Cette critique renouvellée souligne la profonde méfiance entre le gouvernement israélien et l'AP concernant la gestion des fonds alloués aux individus condamnés pour des infractions de sécurité.

L'Accusation Centrale 🗣️

Le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa'ar a porté de graves charges contre le leadership de l'Autorité palestinienne, ciblant spécifiquement le président Mahmoud Abbas.

L'affirmation centrale est que l'AP induit activement en erreur les observateurs internationaux quant à la nature de son soutien financier aux prisonniers.

Selon Sa'ar, l'AP n'a pas réformé de manière authentique son système de paiement controversé, souvent appelé « pay-for-slay ». À la place, les fonds seraient alloués via différents canaux administratifs pour masquer leur véritable objectif.

Les méthodes spécifiques de cette tromperie présumée incluent :

  • Classer les paiements comme des allocations de retraite pour d'anciens prisonniers.
  • Lister les décaissements comme des salaires d'officiers de sécurité pour légitimer le financement.

Ces accusations servent à contester le récit de réforme présenté par l'AP dans les cercles diplomatiques.

Contexte du Conflit

Les accusations renouvelées de Sa'ar sont une réponse directe aux récentes rhétoriques de Mahmoud Abbas.

Le président de l'AP a récemment fait des déclarations publiques concernant le statut des Palestiniens emprisonnés par Israël. Abbas a caractérisé le soutien de l'État à ces individus comme une « obligation morale » fondamentale.

En utilisant le terme « loyauté », Abbas a signalé que l'AP considère le soutien financier et social aux prisonniers comme une priorité politique non négociable.

Cette position a attiré de vives critiques de la part des responsables israéliens qui considèrent ces paiements comme une incitation au terrorisme. Le débat met en lumière les perspectives divergentes sur la question des prisonniers palestiniens :

  • Point de vue palestinien : Les prisonniers sont considérés comme des combattants de la liberté et des victimes de l'occupation, justifiant le soutien de l'État.
  • Point de vue israélien : Les paiements aux auteurs de violences sont vus comme une glorification de la terre et une entrave aux efforts de paix.

Implications pour la Diplomatie

Le conflit persistant sur la politique de « pay-for-slay » a des répercussions significatives pour la stabilité régionale et les négociations diplomatiques.

La dénonciation publique par Sa'ar des pratiques comptables présumées de l'AP suggère un durcissement de la position israélienne. En accusant l'AP de duplicité, le ministre des Affaires étrangères remet effectivement en question la crédibilité du leadership palestinien sur la scène internationale.

Si les allégations selon lesquelles les paiements sont déguisés en salaires d'officiers de sécurité sont vraies, cela pourrait compliquer les relations de l'AP avec les donateurs occidentaux qui peuvent avoir des conditions concernant l'utilisation de l'aide financière.

En fin de compte, le refus de l'Autorité palestinienne de cesser ces paiements, ou d'être transparente à leur sujet, reste un obstacle principal aux yeux du gouvernement israélien à toute reprise de pourparlers de paix significatifs.

Conclusion

Le conflit entre Gideon Sa'ar et Mahmoud Abbas concernant la politique de « pay-for-slay » encapsule la méfiance plus large qui définit le conflit israélo-palestinien.

L'affirmation de Sa'ar selon laquelle l'AP déguise les paiements en allocations de retraite et salaires d'officiers de sécurité contredit directement les affirmations de l'AP concernant l'obligation morale et la réforme.

Tant qu'il n'y aura pas de résolution au conflit concernant ces décaissements financiers, la fracture diplomatique entre les deux parties risque de persister, entravant tout potentiel de désescalade ou de négociation.

« la loyauté aux prisonniers est une « obligation morale » »

— Mahmoud Abbas, Président de l'AP