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Points clés

  • John Baxter et Jeffrey Flier ont mené des recherches sur le GLP-1 au début des années 1990
  • Pfizer a décliné la licence de la technologie GLP-1 provenant des chercheurs
  • La recherche a ensuite été sous licence à Calbio et Metabio
  • Les agonistes du GLP-1 sont devenus des médicaments à succès générant des milliards de revenus

Résumé rapide

Au début des années 1990, les scientifiques John Baxter et Jeffrey Flier ont mené des recherches pionnières sur le glucagon-like peptide-1 (GLP-1) qui finiraient par servir de base aux actuels médicaments à succès contre le diabète et l'obésité.

Les chercheurs ont approché Pfizer pour obtenir une licence sur leurs découvertes, mais le géant pharmaceutique a décliné d'aller de l'avant avec la technologie. Cette décision a été prise des décennies avant que les agonistes du GLP-1 comme Ozempic et Wegovy ne génèrent des milliards de dollars de revenus.

Après le refus de Pfizer, la recherche a été sous licence à des entreprises plus petites, notamment Calbio et Metabio. Ces entreprises ont continué à développer la science qui a finalement transformé le traitement du diabète et de la gestion du poids.

Cette opportunité manquée démontre comment même les grandes entreprises pharmaceutiques peuvent passer à côté de développements scientifiques prometteurs qui s'avèrent par la suite très lucratifs et médicalement significatifs.

La découverte précoce du GLP-1

John Baxter et Jeffrey Flier menaient des recherches sur le GLP-1 au début des années 1990, à une époque où le potentiel de ce peptide comme cible thérapeutique n'était pas largement reconnu.

Leur travail portait sur la compréhension du fonctionnement du GLP-1 dans le corps et sur la manière dont il pourrait être utilisé pour traiter les troubles métaboliques. Cette recherche représentait une fondation critique pour le développement des agonistes des récepteurs du GLP-1.

À l'époque, le paysage pharmaceutique était différent et les entreprises évaluaient de nombreuses cibles médicamenteuses potentielles. Le processus de prise de décision nécessitait de peser la promesse scientifique contre les coûts de développement et le potentiel du marché.

Les chercheurs ont cherché des partenaires industriels pour aider à traduire leurs découvertes de laboratoire en médicaments viables, approchant des grandes entreprises pharmaceutiques, y compris Pfizer, avec leurs découvertes.

La décision de Pfizer 🏭

Pfizer a évalué la recherche sur le GLP-1 de Baxter et Flier mais a finalement choisi de ne pas obtenir de licence ou de poursuivre la technologie.

La décision a été prise à une période où le plein potentiel thérapeutique et commercial des agonistes du GLP-1 n'était pas encore évident pour l'industrie. Les grandes entreprises pharmaceutiques prennent régulièrement des décisions sur les programmes de recherche à soutenir en fonction des preuves disponibles à l'époque.

Après que Pfizer a décliné l'opportunité, les chercheurs ont dû trouver des partenaires alternatifs pour poursuivre le développement. Cela a conduit à des accords de licence avec des entreprises plus petites et plus spécialisées.

Le choix de ne pas investir dans la recherche sur le GLP-1 s'avérerait être l'une des opportunités manquées les plus significatives de l'histoire pharmaceutique moderne, car le marché de ces médicaments a finalement atteint plusieurs milliards de dollars annuellement.

Voies alternatives vers le marché 🔄

Suite à la décision de Pfizer, la recherche sur le GLP-1 a été sous licence à des entreprises notamment Calbio et Metabio.

Ces plus petites entreprises ont continué à développer la science, menant finalement à des partenariats et acquisitions qui ont apporté la technologie à travers le développement clinique et l'approbation réglementaire.

Le chemin de la recherche académique au médicament approuvé a impliqué :

  • La découverte initiale et la caractérisation des effets du GLP-1
  • La licence à des entreprises de biotechnologie spécialisées
  • Le développement supplémentaire et les tests cliniques
  • La commercialisation finale par des grandes entreprises pharmaceutiques

Cette trajectoire illustre comment le développement de médicaments implique souvent de multiples étapes et différentes organisations assumant divers risques et investissements sur de nombreuses années.

Impact sur le marché et leçons 📊

Des décennies après la décision initiale de Pfizer, les agonistes des récepteurs du GLP-1 sont devenus parmi les produits pharmaceutiques les plus réussis de l'histoire.

Des médicaments comme le sémaglutide ont généré des milliards de dollars de revenus et transformé le traitement à la fois du diabète et de l'obésité. Le succès du marché a validé les aperçus scientifiques provenant des recherches du début des années 1990.

L'histoire met en lumière plusieurs aspects importants du développement pharmaceutique :

  • Les découvertes scientifiques prennent souvent des décennies pour atteindre leur plein potentiel commercial
  • Prédire quels programmes de recherche réussiront est intrinsèquement difficile
  • Les plus petites entreprises peuvent jouer des rôles cruciaux dans la progression de la science de stade précoce
  • Les grandes entreprises pharmaceutiques passent parfois à côté d'opportunités qui s'avèrent par la suite très précieuses

Pour Pfizer, la décision représente un exemple notable d'une entreprise déclinant une technologie qui finirait par remodeler les paradigmes de traitement et générer des retours énormes pour les concurrents.