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Points Clés

  • Madrid est la deuxième région d'Europe avec le plus de rond-points.
  • Le boom de la construction à la fin des années 90 a conduit à un rond-point dans chaque nouveau bâtiment.
  • Leganés et Getafe se sont livrés concurrence dans la construction ainsi qu'au football.
  • Le ratio de rond-points est d'environ un pour 30 intersections.

Résumé Rapide

Madrid est devenue la deuxième région d'Europe avec la plus grande densité de rond-points, un phénomène attribué à la spéculation immobilière agressive de la fin des années 1990. Ce boom de la construction a transformé des municipalités comme Leganés et Getafe, où le rond-point est devenu l'élément standard de chaque nouveau projet de développement.

L'expansion rapide a été alimentée par une rivalité compétitive entre ces villes voisines, qui cherchaient à se surpasser tant au football que dans l'immobilier. Cette tendance a été si prononcée qu'elle a attiré l'attention des observateurs culturels, des auteurs et des collectifs utilisant le rond-point comme symbole de la fièvre de l'hyper-construction en Espagne. Le résultat est un paysage défini par des carrefours à sens giratoire, avec un ratio d'un rond-point pour 30 intersections.

L'essor du rond-point 🚗

Madrid occupe actuellement la position de la deuxième région européenne avec le plus de rond-points par habitant. Ce paysage urbain spécifique est le résultat d'une vague massive de construction qui s'est produite à la fin du 20e siècle. La prolifération de ces carrefours à sens giratoire n'était pas accidentelle, mais une caractéristique calculée de l'aménagement du territoire pendant le boom immobilier.

Les experts et les analystes urbains débattent depuis longtemps des causes de cette densité. Le phénomène est directement lié à la période de développement immobilier intense connue sous le nom de boom du ladrillo (brique). Pendant cette période, les promoteurs ont privilégié des choix d'infrastructure spécifiques qui ont altéré de manière permanente le flux de circulation et l'esthétique de la région.

Une rivalité dans la construction 🏗️

Les villes de Leganés et Getafe servent d'exemples principaux de cette tendance. Rivaux historiques au football, s'affrontant dans les divisions inférieures du football espagnol avant d'atteindre la Primera División à la fin des années 90, leur concurrence s'est étendue au développement urbain. Alors que leurs stades manquaient d'éclat moderne, leurs rues étaient en train d'être pavées avec de nouvelles infrastructures.

Alors que le marché de la construction a explosé, les promoteurs ont traité ces municipalités comme une partie de Monopoly. Chaque nouveau projet de construction était coiffé d'une caractéristique spécifique : un rond-point. Cela a créé un environnement compétitif où les deux municipalités se disputaient la croissance.

  • Leganés (194 000 habitants)
  • Getafe (190 000 habitants)
  • Les deux municipalités se sont développées simultanément à la fin des années 90

Impact culturel et métaphore 📚

Le volume considérable de rond-points à Madrid a transcendé l'aménagement du territoire pour devenir un point de référence culturel. La densité de ces structures est devenue une représentation visuelle de la fièvre de la construction qui a saisi la région. C'est une manifestation physique des politiques économiques de l'époque.

Les écrivains et les collectifs culturels ont utilisé cette imagerie pour critiquer l'époque de l'hyper-construction. Le rond-point a été adopté comme une métaphore pour la nature cyclique et souvent excessive du marché immobilier en Espagne, soulignant l'impact durable du boom sur l'identité de la région.

Conclusion

Le paysage de Madrid est défini par ses rond-points, un héritage de la spéculation immobilière intense de la fin des années 1990. Alimentée par la rivalité entre des villes comme Leganés et Getafe, la région s'est transformée en l'un des réseaux de circulation les plus denses d'Europe. Cette tendance architecturale reste le témoignage d'une période spécifique de l'histoire économique espagnole.