De l'épuisement professionnel à une nouvelle vie en Corée du Sud

Résumé Rapide

Après des décennies dans le monde des affaires, Jane Newman a pris la décision de quitter son emploi et de recommencer dans un nouveau pays. À 60 ans, elle a abandonné un poste de gestion à Brisbane, en Australie, pour s'installer en Corée du Sud. Son parcours a commencé par un simple intérêt pour les dramas coréens (K-dramas) pendant la pandémie, ce qui a fini par susciter une curiosité menant à une installation permanente.

Le départ de Newman de sa carrière a été motivé par un épuisement professionnel sévère et une tension physique. Depuis son déménagement en Corée du Sud, elle a retrouvé un nouveau sens à sa vie et un sentiment d'appartenance. Elle vit désormais à Séoul, où elle équilibre le travail sur une nouvelle startup technologique avec un emploi du temps flexible qui lui permet d'explorer ses environs. Son histoire illustre une tendance croissante d'étrangers choisissant la Corée du Sud comme lieu de vie et de travail.

Le Point de Rupture en Australie

En tant que manager pour une société de conseil à Brisbane, Jane Newman faisait face à une charge de travail lourde qui persistait même lorsque le monde revenait à la normale après la pandémie. Après des mois de longues heures devant un écran, elle a subi un épuisement professionnel important et des symptômes physiques.

La tension physique a commencé par des douleurs aux épaules et au dos, qui se sont développées en douleurs aux bras au point qu'elle ne pouvait plus utiliser sa souris. Bien que les bureaux debout et différentes chaises aient apporté peu de soulagement, le coût mental était tout aussi lourd.

« Je trouvais de plus en plus difficile de faire mon travail », a déclaré Newman.

En juillet 2024, elle et son employeur ont convenu qu'il était préférable qu'elle quitte l'entreprise. Cette décision a marqué la fin d'un chapitre défini par un programme d'entreprise exigeant.

Découverte de la Corée du Sud

La connexion de Newman avec la Corée du Sud a commencé pendant les confinements de la pandémie, où elle passait ses soirées à regarder des dramas coréens sur son fauteuil inclinable. Cela a suscité une curiosité pour ce pays qu'elle n'avait vu qu'à la télévision. Elle avait d'abord visité la Corée du Sud en 2023, et se souvenant de combien elle avait apprécié ce voyage, elle a décidé de retourner pour une pause de deux mois.

Son retour au travail en Australie a suivi son sabbat, mais les symptômes d'épuisement professionnel sont rapidement réapparus. Réalisant que la Corée du Sud était un endroit où elle se sentait bien, elle a pris la décision d'y retourner et de rester quelques mois pour voir comment cela se passait.

« Je savais que la Corée du Sud était un endroit que j'aimais, et cela me faisait du bien », a déclaré Newman.

Elle a d'abord vécu dans un Airbnb à Gwacheon, une ville juste à l'extérieur de Séoul, pendant trois mois. Là, elle a vécu avec un hôte local qui l'a invitée à participer à divers événements communautaires.

Construction d'une Nouvelle Communauté

Vivre à Gwacheon a permis à Newman de s'immerger dans la culture locale. Elle a rejoint un groupe soutenant les anciennes "femmes de réconfort" militaires américaines et a participé à deux clubs d'anglais. Ces clubs se réunissaient pour discuter des nouvelles, lire de la fiction en anglais et faire des présentations hebdomadaires sur divers sujets.

Grâce à ces activités, Newman a retrouvé le sentiment d'appartenance qui lui manquait.

« J'ai rencontré les gens les plus merveilleux, et ils m'ont vraiment invitée dans leurs conversations. Et j'ai appris beaucoup plus sur la Corée elle-même, et son histoire », a-t-elle dit.

Elle a noté que sa vie sociale en Australie tournait largement autour du travail ou de vieux amis, et les groupes communautaires dont elle faisait partie s'étaient estompés après la pandémie. En revanche, son expérience en Corée du Sud lui a apporté une connexion immédiate.

« Toutes ces choses m'ont fait me sentir vraiment accueillie, et chez moi, et faisant partie d'une communauté, ce qui me manquait vraiment en Australie », a ajouté Newman.

La Vie à Séoul

En février 2025, Newman a déménagé à Séoul pour commencer la prochaine phase de sa vie. Elle cherchait un appartement proche des transports en commun avec des espaces de vie et de sommeil séparés et une bonne vue. Après environ deux semaines de recherche, elle a trouvé un endroit à Dongdaemun, un quartier populaire.

Son appartement de deux chambres coûte 1,43 million de wons coréens par mois, ce qui représente environ 1 000 $. Ses filles de la génération Z n'ont pas été surprises par le déménagement, car elles savaient combien elle aimait la Corée du Sud et l'avaient déjà visitée sur place.

La routine quotidienne de Newman mêle désormais le travail et l'installation à la vie à Séoul. Elle commence ses matinées avec un café d'un Starbucks proche avant de travailler sur ses séances de coaching et sa startup technologique, qui vise à aider les jeunes luttant contre l'isolement social.

Son emploi du temps a changé de manière spectaculaire. Là où elle travaillait autrefois 60 heures par semaine, elle travaille maintenant environ 20 à 30 heures. Cette flexibilité lui permet de faire de l'exercice, de rencontrer des gens et de travailler depuis des bibliothèques ou des cafés.

« Mais je m'assure de sortir une fois par jour pour profiter de ce bel endroit où je vis », a-t-elle dit.

Selon les données du ministère de la Justice, le nombre d'étrangers vivant en Corée du Sud à la fin de 2024 s'élevait à 2,65 millions, soit une augmentation de 5,7 % par rapport à l'année précédente, indiquant une tendance croissante de l'installation internationale dans le pays.